Nous développons un modèle macroéconomique permettant d’analyser les liens entre le secteur bancaire traditionnel et le secteur parallèle ("shadow banking") et comment ces liens sont affectés par la réglementation bancaire imposée au secteur bancaire traditionnel. Dans le modèle, les banques traditionnelles font la sélection initiale des projets et émettent des prêts, mais peuvent ensuite une partie de ces prêts (en les titrisant) à leur contreparties du secteur parallèle, afin de réallouer leur capital à d’autres opportunités d’investissement productives. Cette réallocation de capital vers des investissements rentables confère aux shadow banks un rôle potentiellement bénéfique sur le plan social. Toutefois, la possibilité de titrisation des prêts peut également inciter les banques à réduire leurs efforts initiaux dans les sélection des projets et à prendre davantage de risques. Nous examinons les implications quantitatives de cette tension et la manière dont celles-ci sont influencées par la réglementation du secteur bancaire traditionnel.