Cet article examine les effets de l'exposition prénatale aux particules fines (PM2,5) sur la santé des nouveaux nés dans un contexte de faible pollution. En utilisant des données administratives couplées sur les naissances et la qualité de l'air au Québecentre 2008 et 2015, nous comparons les nourrissons exposés à différents niveaux de pollution dans les mêmes quartiers et périodes afin de tenir compte des différences socioéconomiques et saisonnières. Si nous ne constatons pas d'effet significatif au niveau de la population, nos résultats suggèrent que l'exposition à la PM2.5 augmente le risque de faible poids de naissance et de naissance prématurée chez les nourrissons de sexe féminin et les enfants de mères moins instruites. Ces résultats suggèrent que, même dans les environnements caractérisés par de faibles niveaux de particules fines, le renforcement des avis de pollution pour les femmes enceintes et l'affinement des politiques régionales en matière de qualité de l'air pourraient contribuer à atténuer ces risques notamment pour les populations plus vulnérables.