Le nombre record de postes vacants dans les entreprises dans la première moitié de l’année 2021, alors que l’emploi n’a pas encore regagné tout le terrain perdu depuis la première vague de la pandémie et que le nombre de chômeurs demeure plus élevé, a fait couler beaucoup d’encre au Québec, mais aussi aux États-Unis et dans d’autres économies avancées. Faute de perspective historique et de connaissances approfondies de la dynamique du marché du travail, plusieurs observateurs ont conclu que chaque poste vacant équivaut à un emploi perdu et que l’augmentation, voire l’existence même de postes vacants, dénote une défaillance importante de l’économie et du marché du travail du Québec. Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a effectué une analyse des statistiques américaines sur les postes vacants, disponibles depuis près de 21 ans, afin d’établir des liens entre les postes vacants et les autres éléments de la dynamique complexe du marché du travail (par exemple : nombre d’embauches, nombre de mises à pied) dans laquelle ils s’inscrivent. Une comparaison avec la situation vécue en Colombie-Britannique est également effectuée. Le tout permet de mettre dans une perspective historique la situation que vit actuellement le Québec en regard de la hausse du nombre des postes vacants et de porter un regard sur l’impact que cela peut avoir sur la prospérité du Québec.