Au Québec, les contrevenants condamnés à plus de six mois sont admissibles à la libération conditionnelle une fois qu’ils ont purgé un tiers de leur peine d’incarcération. Or, environ la moitié des contrevenants admissibles choisissent de renoncer à leur droit de se présenter à une audience pour libération conditionnelle. Pourquoi ?
Lors de ce séminaire, les auteurs Guy Lacroix (Université Laval, CIRANO) et William Arbour (Université de Montréal) ont présenté les analyses et résultats d’une récente étude CIRANO qui identifie les principaux déterminants du choix de renoncer au droit de se présenter à une audience pour libération conditionnelle et examine l’effet causal de la libération conditionnelle sur la récidive.
Bien qu’il y ait de plus en plus de données probantes suggérant que la libération conditionnelle peut prévenir la récidive, on connait mal les contextes dans lesquels elle est appropriée et les pratiques de libération qui garantissent son succès. Cette étude est la seule étude menée au Québec qui fournit une compréhension approfondie des mécanismes à l’œuvre et permet de tirer des conclusions robustes. L’étude s’appuie sur des données administratives exclusives provenant du ministère de la Sécurité publique et sur les méthodes de régressions multivariées et d'apprentissage automatique.
